PARIS, le 6 mai 2022 – Les prélèvements forcés d’organes sur des personnes vivantes dans le but de vendre leurs organes pour des transplantations lucratives comptent parmi les crimes contre l’humanité les plus flagrants qui soient. Des témoignages sur les abus commis par la Chine ont été présentés pour la première fois devant le Congrès américain en 2001. En 2006, des allégations ont été formulées concernant la persécution brutale du Falun Gong, une discipline spirituelle pacifique qui suit le principe de vérité, de compassion et de tolérance et dont les pratiquants sont victimes du système industrialisé de prélèvement d’organes dans les hôpitaux militaires et civils de Chine.

Une pléthore de recherches, d’enquêtes et de témoignages ont permis de rassembler de nombreuses preuves de prélèvements d’organes depuis 2006, qui ont été examinées et évaluées par un tribunal indépendant le China Tribunal, présidé par Sir Geoffrey Nice. Le jugement conclut à l’unanimité que les pratiquants de Falun Gong ont été victimes de ces abus de transplantation. Les publications de 2019 et 2022 évaluées par des pairs ajoutent des preuves supplémentaires. En juin 2021, un groupe de 12 rapporteurs spéciaux de l’ONU exprime ses préoccupations concernant les prélèvements forcés d’organes en Chine. Après une résolution 343 du Congrès américain en 2016, le Parlement européen a adopté la résolution « Rapports sur la poursuite des prélèvements d’organes en Chine » [P9 TA (2022)0200] le 5 mai 2022.

Les preuves accumulées sur les prélèvements forcés d’organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants, validées par les préoccupations exprimées par les instances parlementaires, ne laissent aucun doute sur le fait qu’il est temps d’agir.

Entre 2012 et 2018, DAFOH a organisé une campagne mondiale de pétition adressée au Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme lui demandant d’appeler la Chine à cesser immédiatement les prélèvements d’organes forcés et à mener des enquêtes supplémentaires. Plus de trois millions de personnes dans plus de 50 pays et régions ont signé la pétition, ce qui reflète une préoccupation mondiale du public pour que des mesures soient prises afin de mettre fin aux pratiques de transplantation non éthiques de la Chine. Lors d’un récent événement parallèle au CDH en mars 2022, les panélistes ont proposé la création d’un rapporteur spécial des Nations unies sur les prélèvements forcés d’organes.

En vue de la visite en Chine de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, dans les prochains jours, nous aimerions souligner le point douze de la résolution d’urgence européenne « Sur les rapports continus sur les prélèvements forcés d’organes » adoptée hier par le Parlement européen :

12. Demande que les autorités chinoises accordent un accès ouvert, sans entrave et significatif au Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et aux titulaires de mandats des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour visiter le Xinjiang ; demande au gouvernement chinois de coopérer avec les organisations des Nations Unies sur cette question ; demande instamment au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies de traiter en priorité la question du prélèvement forcé d’organes ;

Nous demandons donc à Mme le Haut Commissaire de reconnaître les preuves qui suscitent l’inquiétude de millions de personnes dans le monde et d’exiger que la Chine mette fin aux pratiques de transplantation non éthiques et illégales et autorise des enquêtes libres et indépendantes.

Torsten Trey, MD, PhD
DAFOH, Executive Director

Thierry Valle
CAP Liberté de Conscience, President

Contact :
harold.king@dafoh.org

contact@coordiap.com

(1)European Parliament resolution of 5 May 2022 on the reports of continued organ harvesting in China (2022/2657(RSP))

China: Speech by High Representative/Vice-President Josep Borrell in the EP debate on organ harvesting

Source : https://www.europeantimes.news/2022/05/urgent-call-to-the-u-n-high-commissioner-for-human-rights/